Adapte forcené du Do It Yourself,
bricoleur invétéré, démarche que l'on retrouve jusque dans le
graphisme, particulièrement hideux, du disque, attention, tremblez
dans les chaumières : Boogers sort son troisième album. Un
troisième effort, qu'il a cette fois pris le temps de mûrir,
contrairement à ses habitudes. Amoureux fou de la pop, probablement
nostalgique des années 1990, Boogers a l'obsession du gimmick qui
tue, de la mélodie assassine. Une sorte de champion de la
démangeaison cognitive, cet effet pervers de la pop, qui nous fait
siffloter une mélodie que l'on n'arrive pas à se sortir de la tête
quand bien même on déteste la chanson en question... Donc, sur ce
nouvel effort, Boogers assume totalement son amour immodéré pour la
(power) pop qui prend différentes formes. « Goin downtown »
résume à elle seule la chose passant d'une intro folk/country à un
final rock à guitares à base de gros son. En la matière
« Showtime » vaut également son pesant de décibels
punk. Nostalgique, la reprise reggae d' « Oh my love »
est teintée d'effets électroniques rappelant les saveurs douces
amères de l'enfance. Protéiforme dans son expression, Boogers va
même jusqu'à assumer un penchant peu avouable pour la danse music
sur « Don't want me », plage finale du disque. Notons
également pour finir, une première tentative de chant en Français
sur le punk déglingué « Dis-moi pourquoi ». Un artiste
décidément inclassable, c'est ce qui fait son charme...
En concert le 20 octobre à Paris
(Divan du monde)
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