Après un premier EP folk/acoustique,
Marie-Flore passe à la vitesse supérieure avec un album inaugural
plutôt abouti. Ce premier album, Marie-Flore l'a voulu fidèle à
son image soit un disque de songwriter certes, mais enluminé
d'arrangements pop entre lignes de claviers (la psyché « Loud
dark crowd ») et guitares parfois nerveuses (« Fancy
me ? »). Certains grands noms nous reviennent en mémoire
au fil de l'écoute, impossible de ne pas penser au Velvet
Underground (la progression harmonique d'« All mine »),
aux Cure (« Number Them ») voire aux chanteuses folk des
années 1960 (« By the dozen », « Shifting sand »,
une grande réussite). Velouté et délicat, à cheval entre
plusieurs époques sans jamais en plagier aucune, l'album est
également assez intimiste. Le nombre des intervenants est limité,
entretenant une proximité avec l'auditeur qui sied particulièrement
bien à la voix diaphane de la chanteuse qui donne l'impression de
nous chuchoter les paroles dans le creux de l'oreille. Le cocktail
fonctionne et entre autres réussites citons « Empty walls »
qui a tout du mini tube, à la fois accrocheur et entraînant. Un
disque d'ambiance, remarquable de cohérence, entre chien et loup, à
écouter au crépuscule ou au petit matin, et par lequel il convient
de se laisser bercer. Un talent à découvrir...
En concert le 17 octobre à Paris
(Divan du Monde – Mama Festival)
http://www.marieflore.me/
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