Petite prodige du blues à l'age de 16
ans, Nina Attal, 22 ans désormais, a évolué vers une musique
beaucoup plus funky. Son premier album, autoproduit, « Yellow
6/17 » avait laissé un goût mitigé. Certes frais et
sympathique, mais une œuvre de jeunesse avec ce que cela suppose de
maladresse. Son nouvel effort, « Wha » est sorti le 29
septembre dernier. Ce coup ci, Nina a mis les petits plats dans les
grands, s'exportant aux studios avatar de New York City, afin de
saisir l'essence du groove. La genèse de l'enregistrement remonte à
une première partie de Nile Rodgers. Nina tape alors dans l'oreille
du bassiste Jerry Barnes (Chic). Ce dernier fait jouer son carnet
d'adresse et en deux temps trois mouvements, Nina se retrouve à la
tête d'un backing band de rêve. Outre Jerry Barnes (basse) on
retrouve Steve Jordan (batteur d'Eric Clapton) et Bashiri Johnson
(percussionniste de Michael Jackson). Bref, des pros à même
d'encadrer le talent brut de Nina. Et la formule fonctionne. Sans
jamais perdre la fraîcheur qui la caractérise, celle de ses 22 ans,
Nina évolue sur un terrain soul/funk qui n'est pas sans rappeler les
grands crus du genre et qui évite intelligemment l'écueil de la pop
qui obère régulièrement nombre de tentatives. Ici, tout sonne
authentique. Les claviers sont chaleureux, les cuivres apportent le
peps nécessaire, guitares (Nina et Philippe Devin) et section
rythmique sont à l'avenant. L'album déroule son groove, tranquille
(cf. « Back from the hole ») parfois teinté de funk plus
musclé (« Bring me back that love »). Mais le plus
étonnant reste la maturité vocale de l'artiste, en net progrès sur
ce plan, qui sonne comme une diva de Detroit ou de Memphis (cf.
« Everything you say »). Une alternative crédible aux
canons étasuniens du genre. A découvrir...
http://www.ninaattal.com/
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