S'ils délaissent
quelque peu le rockabilly (encore que) sur ce premier album,
l'explosif power trio The Angry Cats n'en reste pas moins rock
n'roll. Une fois le court instrumental d'ouverture passé, le groove
du premier titre « Put your hand in mine » est tout
simplement fantastique, dévastateur, l'interaction entre la basse et
la batterie est à tomber par terre, enfin c'est le pied quoi !
Le reste de l'album est à l'avenant carré, ravageur, mais surtout
riche d'une variété d'influences tout en restant fidèles aux
fondamentaux du rockabilly (en matière rythmique notamment). Et
c'est bien ça qui impressionne le plus dans ce groupe, cette manière
unique de fondre un univers dans un autre, de réinventer, d'apposer
une patte personnelle dans un univers aussi codifié. Bref d'inventer
plutôt que de suivre ou de rechercher à recréer le passé, aussi
glorieux fût-il (cf. « Everyone i know »). Pour le
reste, on retrouve le trio tel qu'on l'a laissé, c'est à dire
conscient et engagé, comme ils le disent eux-même : « I
just can't keep out of politics ». Toujours prêts à dégommer
les « Invisible hand » et autres « Master of the
world », les Angry Cats se nourrissent de l'air du temps, et ce
dernier n'est pas forcément réjouissant (« A day of fear and
frown » évoque le meurtre de Michael Brown à Ferguson). Il en
résulte et un album tendu et nerveux, dopé par une adrénaline
allant crescendo.
En concert le 15
octobre à Montreuil (Le Chinois)
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