mardi 4 octobre 2016

Zodiac + RavenEye + Honeymoon Disease, la flèche d'or, 3/10/2016.



Beau plateau hard rock/métal en ce lundi soir à la flèche d'or, l'ancienne gare désaffectée transformée en salle de concert avec vue sur la voie ferrée.

On commence avec Honeymoon Disease quatuor composé de deux filles, au chant et aux guitares, et de deux garçons composant la section rythmique. Très inspiré par les années 1970, la chanteuse arbore un tatouage de Thin Lizzy, à l'image de la muscle car qui leur sert de logo affiché dans le fond de la scène, le groupe livre un rock carré pas foncièrement original mais plaisant.

Place ensuite au gros morceau de la soirée le surpuissant trio RavenEye dont on avait auparavant évoqué l'EP et l'album. Ça commence par un enregistrement de corbeaux légèrement flippant, évoquant un film gothique pas tout à fait raccord avec l'esthétique du groupe. Guitariste passé par le blues, Oli Brown a (provisoirement ?) lâché la note bleue au profit d'un son nettement plus heavy. Le trio dévaste tout sur son passage, dans la foulée d'un batteur à la scansion démentielle et porté par un réel plaisir du jeu. Derrière sa basse Aaron glisse sur le son tel un surfeur sur la vague délivrant des lignes énormes remplaçant même la guitare à l'occasion sur un titre joué en version basse/batterie (un peu comme chez Royal Blood). Quant à Oli s'il s'entend en matière de gros son, un reste de blues subsiste dans ses soli. Ce dernier assure le show grimpant aux échafaudages qui encadrent la scène, chantant au milieu de la foule ou traversant la fosse sur les (larges) épaules de son bassiste Aaron (un vrai travail de force !). Il n'en faut guère plus pour s'assurer de l'adhésion du public et pour passer une bonne soirée sous le signe du fun. Efficace.


Autant l'avouer de suite, on avait jamais entendu parler de Zodiac avant ce soir, mais ce n'est pas grave, ce sont des choses qui arrivent. Zodiac, donc est un quatuor Allemand évoluant dans un registre inspiré des années 1970, Black Sabbath, ce genre de choses. Certes, le créneau est pour le moins encombré mais les teutons ont des arguments pour faire la différence : un son clair, net et tranché et un travail intéressant sur les guitares aussi bien rythmiques que solo, le duo de six cordes se complétant parfaitement avec bonheur. Un art du solo, du riff bien trouvé, de la rythmique, techniquement complexe, balancée avec audace qu'ils savent également mettre au service du blues, genre qu'ils revisitent parfois à leur sauce, faite de feeling épicé aux décibels. On le répète souvent mais si tout ceci n'a rien de fondamentalement original, il y a tout de même de chance qu'on se lasse un jour de ce style classique et intemporel...

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