Beau plateau hard
rock/métal en ce lundi soir à la flèche d'or, l'ancienne gare
désaffectée transformée en salle de concert avec vue sur la voie
ferrée.
On commence avec
Honeymoon Disease quatuor composé de deux filles, au chant et aux
guitares, et de deux garçons composant la section rythmique. Très
inspiré par les années 1970, la chanteuse arbore un tatouage de
Thin Lizzy, à l'image de la muscle car qui leur sert de logo affiché
dans le fond de la scène, le groupe livre un rock carré pas
foncièrement original mais plaisant.
Place ensuite au
gros morceau de la soirée le surpuissant trio RavenEye dont on avait
auparavant évoqué l'EP et l'album. Ça commence par un
enregistrement de corbeaux légèrement flippant, évoquant un film
gothique pas tout à fait raccord avec l'esthétique du groupe.
Guitariste passé par le blues, Oli Brown a (provisoirement ?) lâché
la note bleue au profit d'un son nettement plus heavy. Le trio
dévaste tout sur son passage, dans la foulée d'un batteur à la
scansion démentielle et porté par un réel plaisir du jeu. Derrière
sa basse Aaron glisse sur le son tel un surfeur sur la vague
délivrant des lignes énormes remplaçant même la guitare à
l'occasion sur un titre joué en version basse/batterie (un peu comme
chez Royal Blood). Quant à Oli s'il s'entend en matière de gros
son, un reste de blues subsiste dans ses soli. Ce dernier assure le
show grimpant aux échafaudages qui encadrent la scène, chantant au
milieu de la foule ou traversant la fosse sur les (larges) épaules
de son bassiste Aaron (un vrai travail de force !). Il n'en faut
guère plus pour s'assurer de l'adhésion du public et pour passer
une bonne soirée sous le signe du fun. Efficace.
Autant l'avouer de
suite, on avait jamais entendu parler de Zodiac avant ce soir, mais
ce n'est pas grave, ce sont des choses qui arrivent. Zodiac, donc est
un quatuor Allemand évoluant dans un registre inspiré des années
1970, Black Sabbath, ce genre de choses. Certes, le créneau est pour
le moins encombré mais les teutons ont des arguments pour faire la
différence : un son clair, net et tranché et un travail
intéressant sur les guitares aussi bien rythmiques que solo, le duo
de six cordes se complétant parfaitement avec bonheur. Un art du
solo, du riff bien trouvé, de la rythmique, techniquement complexe,
balancée avec audace qu'ils savent également mettre au service du
blues, genre qu'ils revisitent parfois à leur sauce, faite de
feeling épicé aux décibels. On le répète souvent mais si tout
ceci n'a rien de fondamentalement original, il y a tout de même de
chance qu'on se lasse un jour de ce style classique et intemporel...
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