Lee Fields, chanteur de soul devenu célèbre sur le tard la
soixantaine entamée, était de retour sur une scène parisienne, celle de la
maroquinerie. Un concert de Lee Fields se déroule à l’ancienne, le groupe fait
tout d’abord son entrée en scène. Ils sont six musiciens, un clavier (vintage
of course), trompette, saxophone et la formation classique : batterie,
basse et guitare. Charge à eux de faire chauffer la salle, monter l’ambiance. Tâche
dont ils se sortent avec les honneurs grâce à deux thèmes instrumentaux funky à
souhait. C’est donc sous un tonnerre d’applaudissement d’un public bien chaud
que Lee Fields, un mini James Brown, à fait son entrée sur scène, impeccable
dans son costume trois pièces, une entrée de star à l’ancienne. Showman inné,
Fields nous a gratifié de ses quelques pas de danses, un peu maladroits certes
mais touchants. Mais ce qui impressionne le plus chez lui c’est sa voix. Un
timbre unique, un peu cassé mais dans lequel on sent le poids des années et si
c’était ça la vraie soul music. Les morceaux au romantisme exacerbé
(« Honey Dove », sublime ; « You’re the kind of
girl ») alternent avec des tempi plus élevés. Son groupe, The Expressions
est impeccable. Complètement emporté, le public, nombreux, a réservé une
ovation rare à Lee Fields juste après « Faithful man » qui a obligé
ce dernier à mettre le concert en pause quelques minutes. Parfaitement calibré
pour un petit club en sous-sol avec briques rouges comme la maroquinerie, Lee
Fields nous a transporté. Pour un peu on se serait cru à New York. Grand
moment.
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1 commentaire:
ahhh, çà fait envie !!!
dommage que la tournée soit si peu conséquente...
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