Electric Empire, trio venu d’Australie, excelle dans le
registre soul funk. Tirant son inspiration des années 70, l’age d’or du genre,
le trio offre un album confondant de réalisme. On croit écouter Marvin Gaye
(« Baby your lovin »), Stevie Wonder (« Brother » et une
bonne moitié de l’album) ou Curtis Mayfield (« Have you Around » ;
les percussions d’« Everything i am »). Et bien non, triple non,
c’est Electric Empire, c’est Australien et le disque est sorti cette année. Cas
de conscience : le groupe n’invente rien. Bah oui, mais il le fait
tellement bien. Appelons ça un péché mignon, c’est le genre de disque que l’on
a écouté des dizaines de fois, il est même probable que l’on l’ait déjà dans sa
discothèque sous un autre titre avec un logo M en bas à droite. Oui c’est vrai,
mais on aime ça. D’autant que l’album est varié, et pioche également dans le
registre plus sixties du rythm’n blues (« Yes i will »). Et puis les
musiciens sont doués, très doué. Le guitariste Dennis Dowlut maîtrise à la perfection
l’art de la wha-wha tel un digne héritier de Dennis Coffey ou de Curtis
Mayfield. La batterie groove à point, les claviers sont délicieusement vintage
et le chant passionné. De la vraie soul en somme. Simple, direct, brut sans
production alambiquée, il ne fait pas de doute que l’album vieillira bien, tel
un bon cru. Son seul défaut véritable est d’être un peu trop long. Un groupe à
classer dans la lignée des productions du label Daptone, d’Eli« Paperboy » Reed, de Mayer Hawthorne ou bien encore de Nick Waterhouse. A suivre…
En concert le 16 mai à la Bellevilloise.
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