Deuxième édition pour cet excellent festival mettant en
valeur le rock garage, subtil mélange entre rock n’roll avec une dose de groove
directement hérité des musiques Noires. Suite au déménagement du Bataclan vers
la flèche d’or (une salle nettement plus petite), les groupes se produisant sur
les petites scènes annexes ont disparus. Trois groupes seulement (contre le
double l’an dernier) mais une soirée qui gagne en lisibilité et qui ne perd
rien en musicalité vu la forme affichée par chacune des formations à l’affiche.
On commence donc avec les londoniens Dustaphonics mené par
le guitariste Français Yvan Serrano, exilé depuis 20 ans en Angleterre, et la
chanteuse Kay. L’alliance entre grosses guitares et voix féminine typée soul
n’est pas nouvelle et la formule n’est pas sans rappeler nos Bellrays adorés.
Cependant les Dustaphonics ont leur personnalité propre et un son plus orienté
sixties entre surf music et rockabilly dans lequel les guitares qui font
« twang » d’Yvan s’épanouissent pleinement. C’est également un groupe
remarquable capable de passer dans la même foulée du rock brut à une
sensibilité jazz swing. D’excellents musiciens dont le feeling n’est pas pollué
par une technique par trop ostentatoire. Une formation attachante à découvrir
au plus vite si cela n’est pas déjà fait.
Déjà présent l’an dernier avec son projet solo Legendary Tiger Man, Paulo Furtado est de retour sur la scène de festival Cool Soul avec
son groupe Wraygunn. Et la soirée monte soudainement en intensité. Groupe
formidable que ces Wraygunn que l’on avait un peu perdu de vue ces dernières
années. Les Wraygunn sont sept : deux chanteuses, deux guitares, basse, batterie
et percussions. Un Wraygunn nouvelle formule avec moins de claviers mais plus
axé sur les guitares. Et c’est un subtil alliage de musiciens, deux chanteuses
complémentaires dont les voix se marient à
merveille : Selma au timbre soul et grave et la brunette Raquel qui
a plus d’ampleur. La section rythmique groove sacrement grâce aux percussions
qui amènent plus de pêche et une note latine qui sied à merveille à ce groupe
originaire de Coimbra (Portugal). Percussions qui d’ailleurs rappellent un peu
le grand Curtis Mayfield. Et enfin, last but not least, les guitares sont
l’élément rock du groupe qui nous a gratifié de beaux duels de six cordes. Du
rock donc mais aussi du blues, Paulo (qui chante également) étant loin d’être
maladroit avec un bottleneck. Et enfin ce qui ne gâche rien ce sont des bêtes
de scènes à l’image de Paulo qui traverse toute la salle et finit en chantant
debout sur le bar. Et les deux chanteuses apportent incontestablement une
touche sexy… Le groove de Wraygunn fait du bien et on peut bien l’avouer ils
nous ont manqué. On attend vivement le nouvel album « Art Brut » dont
la sortie est prévue pour septembre.
Enfin la soirée se termine avec ce qui restera pour moi la
grande révélation de la soirée, le vétéran New-Yorkais, Barrence Whitfield et
ses Savages, chantre d’une soul/rock nerveux et particulièrement bien sentie et
doté qui plus est d’un organe impressionnant.
www.myspace.com/wraygunn
www.myspace.com/thedustaphonics
www.barrencewhitfield.com
www.myspace.com/barrencewhitfield
www.myspace.com/thedustaphonics
www.barrencewhitfield.com
www.myspace.com/barrencewhitfield
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