Question : faut-il confiance à un type qui vous
proclame, tout de go, je suis Dieu ? Réponse : Oui ! Enfin,
surtout si le type en question, s’appelle Bo et qu’il sort ces jours-ci son
troisième album, Schyzopolis. « Dandy parisien », la formule donne
généralement envie de fuir (souvent à raison) mais pourtant sur ce coup-là on a
tort. Doté d’une belle plume et d’un sens de la formule qui fait mouche
(« I’ve got the blues, des idées noires qui partouzent… »), l’univers
de Bo n’en finit pas de séduire (« Je suis Dieu », « No more Mr
Nice Guy ») en français comme en anglais. Classique dans sa forme,
s’appuyant sur des guitares et des pianos, Bo puise son inspiration dans le
glam rock et la pop des années 70, styles auxquels il rend un hommage appuyé
(« Lou Reed »). Ce classicisme est renforcé par la richesse des
arrangements, cordes, cuivres voire même un soupçon d’électronique (« Saké
»), car notre Bo est un jeune homme de notre temps. C’est aussi un crooner
pop-rock complètement barré des temps modernes avec une belle voix au registre
assez large (le frappadingue « Tokyo »). A noter également la
participation de la sublime Brisa Roché le temps d’un « Chemical
Kick » qui met dans le mille dans un registre plus intime et dépouillé. Un
très bel album à la folie dévastatrice.
mercredi 18 avril 2012
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