vendredi 29 mai 2015

Kamchatka : « Long road made of gold »



Kamchatka. Derrière le nom, un peu barbare il faut bien l'avouer, se cache un redoutable trio Suédois qui jusqu'ici nous avait un peu échappé alors que le groupe sort son sixième effort. Il est facile de remonter les racines de Kamchatka qui se situent dans les formations reines des années 1960 et 1970. Loin de se contenter du simple revivalisme, le trio pousse le bouchon (et les potards des amplis) assez loin. La dynamique et la production sont tout ce qu'il y a de plus moderne. Le son est ample et énorme à la fois, normal, il a été concocté par Russ Russell (un producteur habitué des groupes de métal extrême genre Napalm Death). Kamchatka séduit par son opiniatreté à trouver de l'originalité sans pour autant franchement dévier de sa route. On pense au banjo de « Take me back home », le titre d'ouverture, qui prends des allures country, ou aux influences blues qui fleurissent dans le jeu de guitare de Thomas Andersson (« Long Road »). Les Black Crowes ne sont pas très loin. Ailleurs, le groupe est adepte d'un rock puissant et musclé (« Made of Gold », « Dynamo », « Slowly drifting away ») mais avec un réel savoir faire. Loin de se contenter des formules toutes faites, le trio joue les têtes brûlées avec ses compositions, partant dans des expérimentations heavy/psychédéliques à base de guitares barrées sur un beat surpuissant (« Mirror »). Quant à « Rain », le morceau explose la pop de l'intérieur. Fort. Voici un groupe tout à fait à même de réconcilier les nostalgiques avec le rock d'aujourd'hui.


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