(c) Virginie Strauss |
Formé en 2013 à Rennes, les Madcaps
s'installent peu à peu dans le garage hexagonal. Après un premier
EP très marqué par le rockabilly, le quatuor change, très
légèrement, de route. Toujours aussi rock n'roll, les Madcaps
tentent sur ce premier album en bonne et due forme de concilier leur
puissance électrique rock avec une sensibilité mélodique pop
héritée des années 1960. Une démarche qui n'est pas sans rappeler
leur collègues de label, Volage. Et cela donne des choses étonnantes
à l'image de cette flûte qui orne « I knew it all » (le
titre d'ouverture). Sans jamais baisser le volume des guitares
(l'amateur du rock pur et dur sera servi), le groupe s'amuse avec les
codes du psychédélisme (« Emily Vandelay ») pour mieux
faire bouger les lignes. Outre les guitares rêches, le disque est
riche d'harmonies vocales à la Beach Boys et de petites trouvailles
insolites et baroques (claviers, guitares acoustiques, percussions
etc...) qui ajoutent autant de couleurs à la palette. Mené sur un
tempo infernal, l'album dure une petite demie heure, The Madcaps
jouent la carte de l'efficacité maximum. Tout cet arsenal est mis au
services de chansons qui, sans déborder d'originalité, sont bien
écrites et riches en fausses pistes et en hooks mélodiques aisément
mémorisables (« Too good to be true », "Moon Night"). Loin de se
contenter du revivalisme de circonstance, les Madcaps donnent une
nouvelle jeunesse à ce genre de rock très daté grâce à une
production moderne et dynamique. Une belle réussite. Et si la France tenait là ces Allah Las ?
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