(c) Chloe Millward Whitmore |
Issu d'une famille de fermiers de
l'Iowa, William Elliott Whitmore, a d'abord découvert la musique par
le prisme de la country dont il reste des traces dans son jeu de
guitare (cf. « Trouble in your heart ») ou dans son
utilisation du banjo (cf. la magnifique « Civilizations »).
Plus tard, la découverte de la scène punk des années 1980 jouera
un rôle déterminant dans l'évolution musicale de William qui peu à
peu cède au charme des sirènes électriques bien aidé dans sa
tâche par son cousin Luc Tweedy, producteur et propriétaire des
Flat Black Studios sis à Iowa City. Au fil de l'écoute de son
nouvel effort, le septième déjà après douze ans de carrière,
William s'impose comme une sorte de Neil Young avec ou sans Crazy
Horse à lui tout seul. Capable de rêverie acoustiques sentant la
paille à plein nez et évoquant des champs à perte de vue (« Can't
go back ») comme de fulgurantes attaques chargées
d'électricité à en perdre haleine (« A Thousand Deaths »,
« Don't strike me down »). Sa voix de gorge profonde et
éraillée, sentant le vécu, la terre, tout ça, le classe d'emblée
dans la lignée des grands songwriters et rappelle parfois Steve
Earle. Situé au croisement de différentes cultures, entre tradition
rurale folk country et irrévérence punk rock, William Elliott
Whitmore ravira aussi bien les fans de Seasick Steve ou les
nostalgiques de Calvin Russell. Excellent.
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