vendredi 17 avril 2015

White Crocodile, La Boule Noire, 14/04/2015

Julie après la bataille. (c) Lilibluesky

(c) Viviane Delem

Sorte de multinationale du rock (chanteuse anglaise, batteur suédois, guitariste français) White Crocodile fête en grande pompe la sortie de son premier album The Stranger. Comme l'affirme la chanteuse Julie : « Ce soir le crocodile sort des égouts » ! Pour l'occasion, la petite salle de la boule noire, dont le charme cabaret rétro leur va comme un gant, a été redécorée par le quatuor avec moult sculptures de dragons et des lampes en forme de bouquets de fleurs ; tout un décorum a été mis en place pour traduire sur scène l'univers frappadingue de White Crocodile et affirmer encore un peu plus l'identité visuelle du groupe. Plus qu'un concert on assiste à un spectacle rock avec changement de costumes voire de masques (presque aussi laids que ceux de Slipknot) en ce qui concerne le batteur et une voix off intervient plusieurs fois pour narrer le fil de l'histoire (qui reste malgré tout un peu obscur pour l'auteur de ces lignes). Sur scène, White Crocodile fait péter les potentiomètres par une décharge d'énergie pure en dignes héritiers de la scène punk (« Restless »), bien aidé en cela par le guitariste Julien Omé, impressionant d'un point de vue rythmique (« Big City »). Le batteur Erik Manoury se distingue par son kit de batterie customisé par ses soins, sa complémentarité avec le bassiste Mathias Fédou apporte au groupe une dose de groove élevant le groupe bien au-dessus du tout venant punk. Particulièrement charismatique, Julie nous fait un grand numéro de charme et assure le show. Ah c'est sur qu'on la suivrait les yeux fermés quand elle nous sussure, allongée sur le dos, « Oh oui oh mon Chéri viens avec moi oh oui je t'adore» au milieu de « Je t'aime l'amour » et on irait même en sa compagnie jusqu'à « Santa Fe » où il fait, selon elle, « chaud ». Sacré personnage que cette chanteuse, balançant à tire larigot des poignées de faux billets en hurlant « where is the fucking money » ! Parfois, Julie joue de la grosse caisse, prenant le soin de recouvrir l'instrument de confettis au préalable, provoquant un mini feu d'artifice. Entre la scène recouverte de confettis et le sol de la salle jonché de faux billets, la boule noire ressemble à un foutoir sans nom une fois la tornade White Crocodile terminée... Les femmes de ménage vont avoir du boulot !
www.facebook.com/whitecrocodile1

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