Premier album pour White Crocodile dont
on avait évoqué l'ep l'année dernière. Si les influences cabaret
de l'ep précédent semble avoir été remisée sur ce disque, White
Crocodile continue de nous captiver grâce à la diversité
d'influences dont se teinte leur crête punk. On embarque dans
l'album avec la bien nommée « One way ticket », morceau
plutôt calme en apparence mais à la violence soujacente, rentrée.
Un peu à l'image de l'univers de White Crocodile fait de faux
semblants subtils, comme autant de niveaux de lecture différents.
« Santa Fé » nous transporte dans un western spaghetti
de pacotille alors que « Le Crocodile Blanc » nous
entraîne en plein trip psyché (Julie dans le rôle de la prêcheuse
possédée). La face la plus expérimentale du groupe. On retrouve
sur cet album trois titres qui nous avaient régalés sur l'ep :
« Big City », « Restless » (gros son
rock/punk classique et efficace) et l'acoustique crépusculaire de
« The Walker ». Entre autres réussites marquantes citons
la mélancolie de « Loneliness » et de « Sleepless
Tango » cette dernière rappelant le son cabaret de l'ep (grand
numéro de charme de Julie). Au terme des onze titres, il apparaît
que White Crocodile se moque des genres et des écoles et aborde des
styles différents qu'il arrive à faire sien à chaque fois grâce,
entre autre, au charisme de la chanteuse anglaise Julie Biereye dont
la voix puissante personifie les différentes incarnations du groupe.
Saluons également le bilinguisme de Julie qui fait l'effort de
chanter en français sur quatre titres. Un disque bigarré, barré,
gentiment bordélique à l'image de sa pochette.
En concert à Paris (la boule noire) le 14 avril
www.facebook.com/whitecrocodile1En concert à Paris (la boule noire) le 14 avril
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