Née à New York de
parents haïtiens, ancienne membre des Carolina Chocolate Drops,
dorénavant installée à la Nouvelle-Orléans, l'itinéraire de Leyla
McCalla est pour le moins fascinant. Et par conséquent, son album
« A day for the hunter, a day for the prey » est au moins
aussi riche que son parcours. De par son passé, la violoncelliste se situe au
croisement de plusieurs cultures, le jazz, le folk, un soupçon de
country et de musique cajun ; un sacré cocktail formant une
sorte de bouillonnement perpétuel qui a, naturellement, trouvé sa
place à la Nouvelle-Orléans. En effet, la musique de Leyla est
protéiforme et s'exprime en plusieurs langues : l'anglais, le
créole haïtien, le français ce qui résonne d'un écho particulier
dans nos oreilles francophones (cf. « Les plats sont tous mis
sur la table », « Manman »). Alternant les
compositions personnelles et les reprises issues du folklore haïtien,
Leyla n'a de cesse de questionner son identité et son héritage
culturel, le tout teinté d'un humanisme touchant. Entouré de
musiciens prestigieux (le guitariste Marc Ribot sur « Peze
Café ») Leyla livre un album intime et bouleversant. A découvrir.
En concert à Paris (le café de la danse) le 5 mai.
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