The New Roses, quel
étrange patronyme que voici, mélangeant à la fois nouveauté et un
petit air de ressemblance avec un autre groupe à roses (et à armes
à feu aussi) des années 1980. Et de fait, il y a beaucoup de cela
chez ces nouvelles roses qui nous ramènent trente ans en arrière
lorsque le rock était fun et hédoniste, avant que Nirvana ne mette
la noirceur à la mode. Ecouter the New Roses, c'est donc se
transporter dans le Los Angeles des années 1980, se balader cheveux
au vent dans une décapotable sur Sunset Boulevard en route pour
faire la fête au bord de la piscine dans d'immenses villas
hollywoodiennes. Étonnant lorsque l'on sait que le quartet est tout
ce qu'il y a de plus... Allemand ! Une sacrée bande
d'usurpateurs donc, mais avec un talent certain pour le hard rock
teinté de glam et un (léger) soupçon de blues au travers d'une
guitare bien sentie (« Thirsty », « Partner in
Crime »). Et pourtant, The New Roses réussit à injecter de la
fraîcheur dans ce style franchement daté, en mettant l'accent sur
les compositions plutôt que sur la recherche obsessionnelle d'un
temps révolu. Un album d'excellente tenue qui ravira les amateurs de
rock (au sens large) et pas seulement ceux dont la discothèque est
en jachère depuis 1990 et n'ont jamais digéré la déchéance d'Axl
Rose et autres Mötley Crüe…
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