Originaire d'Angers,
Daria assouvit ses rêves d'Amérique, enregistrant son quatrième
album à Baltimore dans le studio du mythique Jay Robbins (Clutch,
Against Me, Jawbreaker). Le quatuor revient de sa virée
outre-Atlantique avec un album remarquable, aux influences ancrées
dans le rock indépendant étasunien des années 1990. La chose
impressionne par sa cohérence, le son est énorme mais, plus encore,
le groupe semble être animé d'un feu intérieur dopé à
l'adrénaline. Une tension sous-jacente anime ce disque qui semble
aller crescendo alors que les premiers titres défilent (« Margins »,
« February », « A quiet anarchy »). L'album a
été enregistré live sur un magnéto 16 pistes et cela s'entend,
tant le son est abrasif et plein d'aspérités qui font son charme.
La musique vit et respire à mille lieues des productions aseptisées.
Placé en milieu de programme le morceau titre « Impossible
Colours » offre un moment de répit qui n'est qu'illusoire
avant que la cavalerie ne déboule sous la forme d'une batterie
explosive et d'un arrangement de cuivres pour le moins surprenant. A
force de larsens lancinants, Daria peint un paysage inquiétant comme
un ciel noir de suie avant que l'orage ne gronde (« Suspension
of disbelief », « Inner dialogue », « A tired
hand » peut-être la meilleure du lot). Excellent sur les
formats courts, comme autant de petites bombinettes soniques de moins
de deux minutes (« February », « Coup de grâce »
qui porte bien son titre soit dit en passant), Daria sait aussi
prendre des risques et clôture son album avec un « Empirical
Dismay » frôlant les dix minutes, un tour de force. Les Foo
Fighters ont annulé la fin de leur tournée mondiale ? Pas
grave, Daria passera certainement en concert près de chez vous dans
un futur proche…
https://twitter.com/dariathebandsamedi 5 mars 2016
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