Pour son premier
album, la jeune nordiste Amélie D. Noordzee (a.k.a Team Wild) n'a
pas fait les choses n'importe comment. Ce bel objet a été
enregistré à Nashville sous la houlette de deux producteurs de
renom Robin Eaton (The Spinto Band) et Brad Jones (Yo La Tengo).
Voilà de quoi rendre jaloux bon nombre de confrères rêvant
d'Amérique. Dix jours sur place ont suffi pour revenir avec ce petit
bijou de rock âpre et empreint de blues. Car, contrairement à ce
que pouvait laisser penser le pedigree des deux producteurs, Team
Wild ne joue pas dans un cour indie/power pop mais propose un rock
n'roll où des guitares crades, comme autant de coups de fouets
électrisants (« Skin Coat », « Darkness speaks to
me »), le dispute à des influences venues du blues. C'est le
Gun Club réinventé avec une touche féminine. Amélie se révèle
être une chanteuse déroutante, une voix ample et ronde, assez
aiguë, qui n'est pas sans rappeler Kate Bush (« Ô my broken
heart »), assez étonnant dans ce contexte pour le moins
électrique qui constitue la grosse majorité du disque et parfait
sur les morceaux les plus folk (« At the end of everything », "Fell from a tree").
Enregistré live, privilégiant une dynamique intime et la relation
musicale avec ses partenaires, « Clear eyes, full hearts, can't
lose » est une petite merveille de rock garage à l'emporte
pièce, urgent comme il se doit.
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