Le Pop Club,
excellente structure Suisse basée à Genève, multiplie depuis
quelques années les projets séduisants (Monkberry Moon Orchestra,
The Green Flamingos) démontrant un attachement sans faille au rock
garage et psyché des années 1960. Le nouveau joyau du label se
nomme The Rebels of Tijuana qui passe ici au format long après un remarquable EP. Comme son nom ne l'indique pas, The Rebels of Tijuana
chante dans la langue de Molière sur cet effort, c'est (hélas)
devenu suffisamment rare pour être non seulement souligné mais
également encouragé. Ce premier effort baigne dans l'ambiance
garage/psyché typique du label. Rien ne manque, les guitares fuzz,
les claviers vintage et la basse énorme au son rond complétée par
une batterie pleine de groove. La langue française apporte un plus
incontestable, et distingue le groupe dans la mêlée de
revivalistes, particulièrement fournie à l'heure actuelle. Un peu
comme si les Rebels of Tijuana se réclamait de Serge Gainsbourg
(époque Melody Nelson) ou des bandes originales de François de
Roubaix plutôt que de Pink Floyd. Mais c'est surtout l'influence du
Jacques Dutronc déglingué des premiers albums (circa 1966-1967) que
l'on retrouve dans la causticité des paroles (« Bizarre »,
« Remington », "Le Solitaire"). Un groupe et un album attachant.
mardi 1 mars 2016
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