(c) EbruYildiz |
S'attirer les
louanges de Nick Cave, on a connu des carrières moins bien
embarquées que celle de Shilpa Ray. De fait il y a un peu du
ténébreux Australien chez cette New-Yorkaise dans sa façon
d'habiter ses chansons de sa voix puissante telle une crooneuse
d'outre-tombeau (« Johnny Thunders Fantasy Space Camp »,
« Noctural Emissions ») et dans l'ambiance sombre mâtinée
d'humour noir qui habite ses compositions (« Pop song for
euthanasia »). Musicalement tout repose sur une balance
délicate entre une guitare rock puissante à la limite du punk
(« Moksha ») qui bataille ferme avec un harmonium
baroque ; on pense parfois à Anna Calvi ou bien encore aux
Doors lorsque ceux-ci s'attaquaient à l'Opéra de quat'sous. Plutôt
que d'aligner les riffs, les couplets et les refrains, Shilpa Ray
préfère une forme plus expérimentale où les sons se côtoient et
se cherchent des noises. Tout au long des onze plages qui le compose,
« Last year's savage » nous transporte ainsi dans
l'univers étrange de Shilpa Ray, quelque part entre cabaret
déglingué et fête foraine bizarre. La curiosité de l'année,
digne du Freaks de Tod Browning (1932).
En concert le 29
mars à Paris (festival les femmes s'en mêlent, le divan du monde)
https://www.facebook.com/shilpa.ray.9
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