Originaire du
Portugal, Secret Lie débarque avec un album de rock gothique
délicatement ourlé. Les guitares sont savamment muselées au profit
d'arrangements de cordes plongeant l'auditeur dans une douce
mélancolie (« Beautiful wild rose »). L'écrin est idéal
pour les impressionnantes vocalises de la chanteuse Sara Madeira,
seulement 18 ans et déjà une voix profonde et assurée. En
choisissant un angle d'écriture délibérément pop et mélodique,
richement arrangé, au détriment de l'assaut sonique généralement
pratiqué ailleurs, et mettant en avant des instruments autres que la
guitare (le piano de « Black Butterflies », magnifique,
les cordes, les nappes synthétiques), Secret Lie nous propose un
album, comme on n'en fait plus depuis au moins 25 ans, propice aux
rêveries automnales. Le disque contient son quota de rock nécessaire
grâce à quelques titres plus musclés en guitares (« Filling
Spaces », « Blackout »), plus proches du métal, à
l'agressivité maîtrisée, et toujours avec cet aspect mélodique
mis en avant ; un peu comme Lacuna Coil savait le faire naguère.
La référence avec le combo Italien n'est pas innocente, le groupe
jouant, sans ostentation heureusement, avec les codes du néo-métal
et les duos masculins/féminins (« Blackout »). Avec ce
bel album sous le bras, Secret Lie s'est déjà taillé un joli
succès d'estime au Portugal.
https://twitter.com/1SecretLiemercredi 10 février 2016
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