A l'époque de ce
premier album, Dirty Deep était ce que l'on appelle un « One
man band », un projet solo où un seul musicien s'occupait de
tout, la guitare sur les genoux, l'harmonica autour du cou et une
grosse caisse de batterie aux pieds pour marquer le tempo. Un peu
comme le Legendary Tiger Man (il semblerait toutefois depuis que
Dirty Deep soit depuis devenu un véritable groupe). Écouter ce
premier album de Dirty Deep, c'est un peu comme se transposer dans le
bayou profond. Il est bien évidemment question de blues, un blues
rêche et pêchu où les guitares crades se taillent la part du lion,
un harmonica bien senti venant agrémenter la chose («Junky green
truck »). Lorsque les décibels sont en sourdine, « Middle
of nowhere », le blues de Dirty Deep devient fantomatique
accompagné d'arpèges acoustiques délicats, de bottelneck et d'un
harmonica aussi fuyant qu'un courant d'air. Un bel album en vérité,
aussi intense et punk dans l'esprit que ceux fomentés dans les
années 1990 par le label Fat Possum (T Model Ford, Junior Kimbrough,
RL Burnside). Ou comment délocaliser en Alsace (oui Dirty Deep est
français) le Delta du Mississippi…
En concert le 26
février à Paris (La Maroquinerie, festival les nuits de
l'Alligator)
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