Album après album,
Birth of Joy affine son identité musicale. D'abord classé comme un
ersatz du rock psychédélique retro, sous influence sixties et
seventies, le trio franchit une nouvelle étape avec ce nouveau
disque, un peu comme si les Hollandais quittaient la sphère
nostalgique pour inventer la psychédélie du 21ème siècle. Les
amateurs de rock ne seront pas déçus, le disque est rempli de
guitares du sol au plafond. Mais le trio innove en incorporant de
nouvelles sonorités à sa palette intégrant des éléments venus du
punk ou du métal stoner tout en gardant intact ses intentions
planantes : une gageure ! Ainsi le trio se fait une
spécialité du coup de chaud musical. Les compositions sont pleines
de surprises, partent dans des directions inattendues, pratiquant un
art consommé de la tension/détente (« Blisters »,
« Meet me at the bottom ») passant d'un couplet planant à
un déluge de guitares sur le refrain. Un petit tour de force qui se
situe quelque part entre Pink Floyd et Nirvana, le trio évoquant
pêle-mêle Hawkwind (de regretté Lemmy) pour le psychédélisme
sonique (« Carabiner ») ou, plus près de nous, les
Comets on Fire pour le mélange punk/psyché. La recette repose sur
deux ingrédients essentiels : d'une part la guitare, bien sûr,
urgente et crade, les lignes sont étonnantes et c'est un véritable
délice pour qui aime la six-cordes. A l'autre bout du spectre, les
claviers et autres orgues incarnent la face planante et délicate
(cf. « Numb ») de Birth of Joy. Située au milieu, la
batterie se charge de dynamiter le tout d'une imparable scansion.
Tellurique (« Midnight Cruise ») et dionysiaque.
samedi 20 février 2016
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