Ce nouvel album
marque une petite révolution pour le groupe New-Yorkais qui devient
un quartet avec l'arrivée du guitariste Doug Gillard. Pourtant, à
l'écoute, l'ajout d'une deuxième guitare ne change pas grand-chose
à l'affaire, car comme l'indique le titre de ce nouvel effort, les
membres du groupe savent très bien qui ils sont. C'est donc avec un
plaisir non feint que l'on retrouve alors la power pop ourlée du
groupe qui reste fidèle aux recettes qui ont fait son succès. Point
de revirement brutal vers le dubstep (par exemple) ici (ouf), les
contempteurs en seront pour leur frais. Il convient donc d'apprécier
cet album pour ce qu'il est, à savoir une magnifique collection de
chansons, finement écrites (« Believe you're mine »,
« Out of the dark ») et délicatement produites (« Friend
Hospital », « Victory's yours »). Derrière
l'énergie brute (« New Bird », « You know who you
are », « Gold Sounds ») développé par le
désormais quatuor pointe toujours une mélancolie diffuse
perceptible dans la voix du chanteur Matthew Caws. Comme un clash
entre une guitare aux lignes puissantes et un chant mélodique et
délicat. A l'image du sport dont il tire son nom, Nada Surf, tient
en équilibre, sur le fil de plusieurs influences pop rock et folk
(« Animal ») et provoque des émotions parfois contraires
entre espoir, joie et mélancolie. Tout est affaire de dynamique. Et
même si cette nouvelle livrée semble légèrement inférieure aux
chefs d’œuvres passés du groupe (« The Proximity effect »,
1997 ; « Let go », 2002), le tout est d'une tenue
suffisamment haute pour pérenniser encore un peu plus Nada Surf, le
nom du groupe étant déjà un gage de qualité en soi.
jeudi 25 février 2016
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