En voilà une surprise qu'elle est
bonne ! En provenance directe d'Istanbul voici The Ringo Jets,
un trio déjanté à la composition originale, deux guitaristes et
une batteuse, sans basse (tiens, tiens, coucou les Cramps). Alors
certes les grincheux pourront dire que le groupe n'invente rien et
écule les mêmes recettes depuis quarante ans ou presque... Mais
qu'importe le flacon tant que l'on a l'ivresse. Et question ivresse,
de décibels bien sur, les Ringo Jets se posent là. Les Ringo Jets,
c'est tout d'abord un art inspiré de l'écriture. En effet leurs
chansons sont autant de petites perles, trois minutes maximum, entre
inspirations blues (« Shake your hips ») et aspirations
rock (« The Place ») ; le tout délivré avec
précision, rage et un grain de folie salvateur. Difficile de
résister à un tel flot, que dis-je un déferlement, de décibels.
The Ringo Jets s'installe donc dans une longue lignée, débutée
dans les années 1960, de groupes garage et intrinsèquement rock
n'roll (n'roll, on insiste c'est important). Pas foncièrement
original, certes, mais tant qu'il sera joué avec une telle fougue et
une passion aussi bruyante le rock n'roll ne mourra jamais. De plus,
le groupe renoue avec une certaine idée de la rébellion puisque
« Spring of war » fut l'hymne de la révolte du parc Gezi
en mai 2013 (mouvement prestataire et antigouvernemental). Pas le
moral ? Fatigué ? Grippé ? Ecoute les Ringo Jets,
t'es remis d'aplomb en trente minutes chrono ! Résultat
garanti !
https://twitter.com/TheRingoJetsmercredi 14 janvier 2015
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