Grâce à un merveilleux anachronisme,
le nouvel album des Marshals nous est arrivé sous la forme d'une
magnifique cassette audio. Un support vintage, particulièrement bien
adapté à ce groupe dont les racines trempent dans les années
1960/1970. Si le superbe objet est bicolore, la face A est noire, la
face B est blanche, le groupe, musicalement parlant, ne connaît
qu'une seule couleur : le bleu. En effet, avec ce nouvel effort,
The Marshals s'impose comme une des meilleures formation blues
actuellement en activité dans l'hexagone. Un blues qui, pour une
fois, n'est pas entravé par une quelconque invasion rock. Ici tout
est roots, jamais la guitare ne surjoue les décibels (« I made
my way »), et la six cordes est bien soutenue par une batterie
ternaire efficace (« Slave ») et un harmonica aux
interventions toujours judicieuses (cf. la reprise du « Crosstown
traffic » de Jimi Hendrix, plus blues que l'originale ; le dialogue avec la voix sur "Tears"). La voix
également, profonde et éraillée à point, contribue à ce
dépaysement musical. Car finalement, The Marshals, c'est ça, une
excursion dans le Delta, sauf que ça se passe en bas de chez toi !
Un seul regret finalement, l'album est trop court (sept titres
seulement).
lundi 26 janvier 2015
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