C'était il y a (déjà) dix ans. En
2005, la découverte du documentaire Dig ! (réalisé par Ondi
Timoner) nous avait transformé, en précisement 107 minutes, en fans
inconsidérés du Brian Jonestown Massacre (BJM). Parmi la galerie de
personnages tous plus rock n'roll et hauts en couleurs les uns que
les autres décrit par le film, un musicien se distinguait
particulièrment : Joel Gion, joueur de tambourin (si, si) au
sein du BJM. Sens de l'humour, charisme, Joel savait se faire
remarquer à defaut d'impressionner par ses qualités musicales (à
sa décharge le tambourin offre des possibilités plutôt limitées).
Depuis le bonhomme a fait son petit bout de chemin et s'est même mis
à l'écriture. Un premier album avec un groupe éphémère (The Dilettantes) puis un EP sorti uniquement en cassette audio sur le
label Burger Records. « Apple Bonkers » est donc le
premier véritable album en solo du fantasque « tambourine
man ». Sur ce disque inaugural, Joel ne s'éloigne jamais
vraiment du style BJM de la grande époque, celui des années 1990
(cf. « Mirage » à la limite du plagiat). Du rock psyché,
teinté de folk voire de world music (cf. le sitar), d'obédience
60s. Dans ses meilleurs moments (« Hairy Flowers », la
baroque « Change my mind ») l'effet est tellement
saisissant que l'on pense avoir mis la main sur une perle oubliée
des sixties. Fondamentalement attachant à défaut d'être novateur.
Placée en toute fin de programme « Don't let the fuckers bring
you down » (une leçon à méditer soit dit en passant) fait
montre d'une ambition musicale à la hausse et clôt l'affaire sur
une note dynamique.
http://joelgion.com/joelgion/Joel_Gion.htmlvendredi 30 janvier 2015
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