vendredi 30 janvier 2015

Joel Gion : « Apple Bonkers »



C'était il y a (déjà) dix ans. En 2005, la découverte du documentaire Dig ! (réalisé par Ondi Timoner) nous avait transformé, en précisement 107 minutes, en fans inconsidérés du Brian Jonestown Massacre (BJM). Parmi la galerie de personnages tous plus rock n'roll et hauts en couleurs les uns que les autres décrit par le film, un musicien se distinguait particulièrment : Joel Gion, joueur de tambourin (si, si) au sein du BJM. Sens de l'humour, charisme, Joel savait se faire remarquer à defaut d'impressionner par ses qualités musicales (à sa décharge le tambourin offre des possibilités plutôt limitées). Depuis le bonhomme a fait son petit bout de chemin et s'est même mis à l'écriture. Un premier album avec un groupe éphémère (The Dilettantes) puis un EP sorti uniquement en cassette audio sur le label Burger Records. « Apple Bonkers » est donc le premier véritable album en solo du fantasque « tambourine man ». Sur ce disque inaugural, Joel ne s'éloigne jamais vraiment du style BJM de la grande époque, celui des années 1990 (cf. « Mirage » à la limite du plagiat). Du rock psyché, teinté de folk voire de world music (cf. le sitar), d'obédience 60s. Dans ses meilleurs moments (« Hairy Flowers », la baroque « Change my mind ») l'effet est tellement saisissant que l'on pense avoir mis la main sur une perle oubliée des sixties. Fondamentalement attachant à défaut d'être novateur. Placée en toute fin de programme « Don't let the fuckers bring you down » (une leçon à méditer soit dit en passant) fait montre d'une ambition musicale à la hausse et clôt l'affaire sur une note dynamique.
http://joelgion.com/joelgion/Joel_Gion.html

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