(c) Audrey Canuel |
Week-end de Pâques ou pas, c'est toujours le bon moment pour écouter Chocolat ! La recette de ce Chocolat québecois est assez subtile. De prime abord, le goût est fort en bouche (aux oreilles aussi) par le biais de guitares en perpétuelle effervescence sur un tempo mené tambour battant par Evan, le véloce batteur. La basse se faufile dans les interstices laissés libres. Puis, le premier choc passé, le Chocolat révèle toutes ses saveurs. Des dérives vers le free jazz (le saxophone s'époumone) finement amenées, des transitions progressives au clavier nostalgique et planant, puis vint la décharge, le tonnerre de guitares (superbe Rickenbacker demi-caisse), psychédéliques, hypnotiques (le solo de Gibson SG joué le manche collé au pied du micro), répétitives qui tournent et retournent le cerveau. Le chant éthéré, mélodique, haut perché et presque effacé de Jimmy ajoute à la bizarrerie de l'ensemble (les paroles absconses aussi). Punk, garage, psychédélie, progressif, le Chocolat prend une saveur unique. Les influences passées (Stooges, Soft Machine) sont parfaitement digérées en un rendu intemporel et exaltant. Sur disque comme sur scène, ce Chocolat là est excellent !
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