N'étant pas homme à
se contenter de formules toutes faîtes, l'Américain William Z.
Villain déroute son auditoire au fil d'un album absolument
tourneboulant aux confins du blues et de la musique Afro-Cubaine.
Originaire du Wisconsin, c'est pourtant vers le sud, la Louisiane et
ses marais mystérieux, que William ballade son auditeur. Mystère le
mot est lâché et résume bien les sentiments de l'auteur de ces
lignes quand il découvre cet étrange objet. Le disque est
enregistré avec une remarquable économie de moyens, quelques
percussions (limites tribales), la voix haut perchée de William qui
interpelle et cette étrange guitare, à l'origine une classique
National Resonator, modifiée pour soutenir huit cordes (contre six
habituellement) entraînant l'auditeur dans un labyrinthe rarement
visité jusqu'alors. C'est peu dire que, dans un premier temps,
l'album désoriente, déconcerte et questionne l'auditeur, perdu dans
ce dédale de rythmes et d'arpèges complexes. Œuvre exigeante et
pointue, ce premier effort séduit pour peu qu'on lui accorde le
temps et l'attention qu'il mérite.
En concert le 12/02
à Paris (Festival les nuits de l'Alligator – La Maroquinerie avec
Bror Gunnar Jansson)
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