Ce soir, le festival
How to love rend hommage au regretté Daniel Darc dont plusieurs
portraits ornent les murs du Petit Bain. Un moment forcément très
émouvant assuré avec classe, précision et élégance par le groupe
GYP qui a accepté de faire le backing band pour la kyrielle
d'invités se succédant au chant. Impossible de citer tout le monde
(désolé Cléa Vincent, Mathieu Malon, Alex Rossi et les autres)
mais signalons tout de même la présence de quelques collaborateurs
du regretté chanteur parmi lesquels Frédéric Lo (dont le métier
principal n'est pas de chanter mais qui se sort de l'exercice avec
les honneurs) et Bill Pritchard co-auteur avec Daniel de l'album
« Parce que » sorti en 1988. Dans un autre genre, Jean
Felzine, leader de Mustang, armé de sa sublime Gretsh blanche jette son
dévolu sur « Anyday now », un titre d'Elvis (une passion
commune avec Daniel), apportant une note 50s à l'ensemble. Dans la
foulée GYP assure un set autour de son album « S'il fait jour
encore » exhumé l'an dernier, 35 ans après son
enregistrement.
Plus tard, pour
finir la soirée, Alister a, à son tour, pris possession de la scène
pour un set en deux parties, la première axée sur le piano puis la
deuxième plutôt orientée guitare. Avec le chic et le détachement
qu'on lui connaît, Alister ravit le public de ses piques parfois
décalées mais toujours bien senties. Musicalement, Alister reprend
le flambeau, un peu laissé à l'abandon, d'une pop à la française,
assumant l'héritage des Polnareff et autres Gainsbourg avec une
certaine réussite (la fantastique et baroque « Cathédrale »),
une bonne dose de second degré (encore que…) et un accompagnement
musical au top (fantastique basse au son rond et bourdonnant comme
dans les 60s). La deuxième partie du set, celle consacrée à la
guitare, révèle un tempérament plus agressif, limite garage rock,
porté par l'efficace scansion du batteur. Séduisant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire