dimanche 11 octobre 2015

Little Bob Blues Bastards, New Morning, 9 octobre 2015.



Une soirée en compagnie de Little Bob... En guise de première partie nous avons eu la chance d'assister à la première parisienne de « Little Bob Rockin' class hero », un documentaire cosigné par Laurent Jézéquel et Gibert Carsoux. Manière de « Dig ! » ou d' « Anvil » à la française, « Little Bob Rockin' class hero » revient, en 52 minutes, sur l'itinéraire du rockeur. Des débuts modestes, dès les années 1960, au Havre à la renommé en Angleterre (un fait rarissime pour un groupe français) dans les seventies, le film nous dresse un portrait boulversant du chanteur s'appuyant sur des images d'archives, forcément assez touchantes, une interview fleuve du chanteur et des témoignages prestigieux (Eric Burdon, Wilko Johnson, Les Pretty Things, Manu Chao, Serge Teyssot-Gay etc...). La ville du Havre, portuaire et ouvrière, apparaît comme un élément fondateur dans le parcours de Bob, lui-même assez boulversant d'humanité. Un excellent film. Même si le New Morning est loin les mêmes conditions de confort qu'une salle de cinéma pour ce genre d'événement (un écran géant a été installé dans le fond de la scène), c'est une chance d'avoir pu visionner ce film dont l'exploitation future reste encore incertaine (Sortie en salle ? Diffusion télé ? Sortie dvd ?)...

C'est finalement vers 22 heures que Little Bob et son groupe, les Blues Bastards, montent sur scène. Et c'est avec grand plaisir qu'on les retrouve, trois ans (et oui déjà) après leur dernier passage dans la Capitale. Le groupe a beau s'appeler Blues Bastards, quarante années de Story laissent des traces, et l'approche de la note bleue par Little Bob s'avère très rock. La contrebasse de Bertrand (parfois jouée à l'archet pour la note dramatique) et l'harmonica de ce bon vieux Mickey Blow, apportent un contrepoint « bleu » à la guitare très rock de Gilles et la scansion incroyable du batteur Jérémie (le neveu de Bob). On reste fasciné par la cohésion du groupe. Ces musiciens jouent réellement ENSEMBLE, multipliant les rires et les regards complices et cette entente rejaillit forcément sur la musique lui conférant ce supplément d'âme nécessaire pour jouer le blues avec conviction (« Sleeping in a car », « Howlin' »). Sur scène, Bob, charismatique, soigne la relation avec son public, assurant le show et parlant au public entre les chansons. Plus d'une fois, son discours rempli d'humanité fait mouche et Dieu sait si on en a besoin en ce moment... Swinguants à souhait, merci la contrebasse, entre poussée de fièvre rock n'roll et intimité blues délicate, les Blues Bastards creusent l'écrin idéal pour mettre en valeur la voix de Bob qui est un sacré chanteur ! Quelle voix ! Une excellente soirée...


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Super article!
c'est vrai que le film mériterait des conditions sonores plus confortables que celles de vendredi ainsi qu'une vraie diffusion salle et/ou télé.
Et c'est vrai que le concert était au moins sinon encore meilleur que celui d'il y a trois ans.
Un dernier mot : le lp des bastards est lui aussi une vraie tuerie.
(non je ne suis pas fan!)
Au plaisir.

Unknown a dit…

Retrouvez Bob le 23 janvier 2016 à Orsay (91) ! (+ Alexx & Mooonshiners + Lilix & Didi)
Réservez ici : http://www.mjctati.fr/pdf/spectacles_bulletindereservation.pdf
Ça va être une pure soirée ! :o)
Lionel