Jeune artiste folk, ayant grandi à
Lyttleton en Nouvelle-Zélande, Aldous Harding sort un premier album
habité. Sans oser jusqu'à employer le terme de « gothique »,
il y a quelque chose de sombre et de mélancolique dans la musique
d'Aldous Harding. Le disque s'ouvre avec « Stop your tears »,
une pépite dépouillée où la voix traînante d'Aldous se mélange
harmonieusement avec les arpèges acoustiques. C'est à la fois
simple, direct mais d'une beauté contagieuse. La plus belle chanson
de ce premier disque est probablement « Two bitten hearts »,
le tempo est lent, les vocalises d'Aldous sont plus fragiles que
jamais et le theremin apporte une note fantomatique et mystérieuse.
Magnifique. Pourtant, jamais l'album ne sombre dans une noirceur
excessive, certains titres comme « Hunter » possèdent
une tonalité un peu plus celtique apportant une diversité
bienvenue. La musique d'Aldous possède ce rayonnement intime et
faible comme la flamme d'une bougie sur le point de s'éteindre
(« Beast »). On écoute cet album comme on admire une
plage ou une forêt en automne. Les beaux jours sont derrière nous,
les agapes estivales sont terminées depuis longtemps maintenant et
pourtant le paysage est toujours aussi beau.
https://www.facebook.com/AldousHardingjeudi 1 octobre 2015
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire