Une soirée en
compagnie de Little Bob... En guise de première partie nous avons eu
la chance d'assister à la première parisienne de « Little Bob
Rockin' class hero », un documentaire cosigné par Laurent
Jézéquel et Gibert Carsoux. Manière de « Dig ! »
ou d' « Anvil » à la française, « Little Bob
Rockin' class hero » revient, en 52 minutes, sur l'itinéraire
du rockeur. Des débuts modestes, dès les années 1960, au Havre à
la renommé en Angleterre (un fait rarissime pour un groupe français)
dans les seventies, le film nous dresse un portrait boulversant du
chanteur s'appuyant sur des images d'archives, forcément assez
touchantes, une interview fleuve du chanteur et des témoignages
prestigieux (Eric Burdon, Wilko Johnson, Les Pretty Things, Manu
Chao, Serge Teyssot-Gay etc...). La ville du Havre, portuaire et
ouvrière, apparaît comme un élément fondateur dans le parcours de
Bob, lui-même assez boulversant d'humanité. Un excellent film. Même
si le New Morning est loin les mêmes conditions de confort qu'une
salle de cinéma pour ce genre d'événement (un écran géant a été
installé dans le fond de la scène), c'est une chance d'avoir pu
visionner ce film dont l'exploitation future reste encore incertaine
(Sortie en salle ? Diffusion télé ? Sortie dvd ?)...
C'est finalement vers
22 heures que Little Bob et son groupe, les Blues Bastards, montent
sur scène. Et c'est avec grand plaisir qu'on les retrouve, trois ans
(et oui déjà) après leur dernier passage dans la Capitale. Le
groupe a beau s'appeler Blues Bastards, quarante années de Story
laissent des traces, et l'approche de la note bleue par Little Bob
s'avère très rock. La contrebasse de Bertrand (parfois jouée à
l'archet pour la note dramatique) et l'harmonica de ce bon vieux
Mickey Blow, apportent un contrepoint « bleu » à la
guitare très rock de Gilles et la scansion incroyable du batteur
Jérémie (le neveu de Bob). On reste fasciné par la cohésion du
groupe. Ces musiciens jouent réellement ENSEMBLE, multipliant les
rires et les regards complices et cette entente rejaillit forcément
sur la musique lui conférant ce supplément d'âme nécessaire pour
jouer le blues avec conviction (« Sleeping in a car »,
« Howlin' »). Sur scène, Bob, charismatique, soigne la
relation avec son public, assurant le show et parlant au public entre
les chansons. Plus d'une fois, son discours rempli d'humanité fait
mouche et Dieu sait si on en a besoin en ce moment... Swinguants à
souhait, merci la contrebasse, entre poussée de fièvre rock n'roll
et intimité blues délicate, les Blues Bastards creusent l'écrin
idéal pour mettre en valeur la voix de Bob qui est un sacré
chanteur ! Quelle voix ! Une excellente soirée...
2 commentaires:
Super article!
c'est vrai que le film mériterait des conditions sonores plus confortables que celles de vendredi ainsi qu'une vraie diffusion salle et/ou télé.
Et c'est vrai que le concert était au moins sinon encore meilleur que celui d'il y a trois ans.
Un dernier mot : le lp des bastards est lui aussi une vraie tuerie.
(non je ne suis pas fan!)
Au plaisir.
Retrouvez Bob le 23 janvier 2016 à Orsay (91) ! (+ Alexx & Mooonshiners + Lilix & Didi)
Réservez ici : http://www.mjctati.fr/pdf/spectacles_bulletindereservation.pdf
Ça va être une pure soirée ! :o)
Lionel
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