Nouvelle sensation rock n'roll, le trio
écossais The Amazing Snakeheads sort son premier album intitulé
« Amphetamine Ballads ». Un premier album enregistré de
nuit à Glasgow, selon la volonté du groupe. De fait, le disque
exhale une odeur de danger, une ambiance particulière, interlope,
qu'effectivement seul un enregistrement nocturne pouvait restituer
(« Swamp Song »). Le track listing à lui seul donne une
assez bonne idée de la chose : « I'm a vampire »
(qui ouvre le disque), « Night time », « Where is
my knife ? » et on en passe... Le groupe semble se
complaire dans un imaginaire rock n'roll évoquant pèle mêle les
années 1950 (la guitare surf de « Night time ») ou les
Stooges : le saxophone en roue libre que l'on jurerait évadé
de « Fun house » sur plusieurs plages en fin de
programme ("Everyguy wants to be her baby"). Ce premier effort part donc sur les chapeaux de roues, les
titres s'enchaînent les uns aux autres portés par le groove
lancinant et presque mortifère de la basse, excellent William Coombe
soit dit en passant, dans une ambiance poisseuse à souhait
(« Flatlining »). La guitare à elle seule, parfois
muette, parfois déchaînée, parfois calme, entraîne nos oreilles
dans une sorte de grand huit funèbre ; les amateurs de
sensations fortes seront comblés (« Here it comes again »).
Seul ombre au tableau, le chant exalté, hurlé, proche du râle
primal, du chanteur/guitariste Dale Barclay irrite un peu à la
longue. Un peu de distanciation ne ferait pas de mal. Un premier
effort imparfait donc mais issu d'un groupe méritant car prolétaire
(les trois membres ont tous eu des boulots à côté postier, chef
cuisinier ou tailleur de pierre) qui a travaillé dur pour en arriver
là. On aurait vraiment tort de ne pas les surveiller du coin de
l'oeil...
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