Pianiste, guitariste et chanteur, le
Normand Philippe Grancher est un vétéran méconnu de la scène
blues hexagonale avec quarante ans de carrière dans les pattes. Et
ouais, voilà qui vous classe d'emblée le bonhomme. Depuis 1996,
Philippe a produit trois albums de blues. Voici le quatrième, un
enregistrement live au festival Gresiblues, le 3 juillet 2012. Un
album fait pour la beauté du geste, retranscription fidèle du
concert joué ce soir là sans aucune retouche, même les petites
imperfections ont été laissées telles quelles, ça fait partie du
charme de la chose. Seul l'orgue a été rajouté en post production
pour reproduire le son du groupe en quintet. Avec son expérience,
Grancher a le pied très sur, inutile de lui parler de tel ou tel
gadget à la mode, notre homme sait ce qu'il veut et surtout ce qu'il
aime. Alors voilà, ce n'est pas compliqué, la came de Philippe,
c'est le blues, électrifié, Chicago style, comme un contre pied à
toute la scène jump, inspiré des années 1950 qui fleurie un peu
partout dans notre beau pays. Le track listing du concert est composé
de grands classiques signés Willie Dixon, BB King ou Otis Rush. Pas
foncièrement original, certes, mais l'essentiel est ailleurs, dans
l'amour que porte Philippe à cette musique et qui se sent (et
s'écoute) à la moindre note jouée suivant le fil de ses soli
inspirés. Ecoutez-moi cette guitare sur « As the years go
passin'by », « Guess who » ou « Help me »
bon sang ! Ce disque déborde de feeling, de cœur, d'âme. Et
dans le fond en matière de blues, c'est bien cela le plus important.
Citons pour finir les autres membres de G-Men qui sont loin de
démériter : Jérémie Tepper à la guitare, Yannick Laguide à
la basse et le batteur Clément Duventru.
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