Bien décidée à
casser son image assez sage, Taylor Momsen (une des vedettes de la
série télé Gossip Girls) donne dans le hard rock en compagnie de
son groupe The Pretty Reckless dont le deuxième album est sorti
récemment. Et l'affaire part sur les chapeaux de roues avec un râle
féminin fort suggestif (renseignements pris la responsable s'appelle
Jenna Haze et c'est une star du porno), tiens, tiens on dirait le
premier album des Guns n'Roses qui usait du même stratagème... Dans
le même ordre d'idées, The Pretty Reckless ne se prive pas pour
utiliser la plastique, assez avantageuse il est vrai, de sa chanteuse
pour assurer sa promotion. Aurait-on remonté le temps jusqu'aux
années 1980 ? Car, par bien des aspects, The Pretty Reckless
rappelle tous ces groupes de hair métal qui squattaient les ondes de
MTV en ces années. Plans de guitares, martellement de la batterie,
on s'y croirait. Et pourtant, bien loin de tous ces groupes
hédonistes qui prônait un certain mode de vie (en gros sexualité
débridée, drogue et alcool) dans un alignement de clichés faisant
office de paroles, The Pretty Reckless apporte une certaine noirceur
à l'équation, un regard lucide sur le monde à moitié hérité des
années grunge. « Why'd you bring a shotgun to the party »
évoque le phénomène des tueries de masse en cours aux Etats-Unis ;
« Sweet things » en dépit de son titre est une
terrifiante dénonciation de la pédophilie quant à « Dear
sister » il s'agit là de la minute émotion du disque. On
arrête là l'inventaire qui s'apparente au conducteur du JT de 20
heures... Pour éviter de sombrer dans la déprime, The Pretty
Reckless contrebalance le tout par une efficacité à toute épreuve
les guitares en avant aussi bien à l'aise en électrique qu'en
acoustique (l'intro d'« Absolution », « Burn »).
Et la voix de la miss Momsen, qui chante ou hurle au choix, vaut
également son pesant de décibel (le feulement de « Blame
me »). L'a priori ne peut dès lors qu'être positif.
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