Formé au début des années 2000,
Black Lips formation originaire d'Atlanta sort son nouvel album. Pour
cet effort, le neuvième chapitre d'une carrière assez riche, le
groupe sort les grands moyens confiant le bébé à une excitante
doublette de producteur : Patrick Carney (le batteur des Black
Keys) et Thomas Brenneck (Dap-Kings, Charles Bradley, Menahan Street
Band), un des piliers du label Daptone que l'on a peu l'habitude de
croiser dans le domaine du rock n'roll. En dépit du visuel de
l'album qui les voit jouer aux gros durs, chaîne à la main, les
Black Lips sortent ici leur album le plus accessible. Jouant dans la
cour psychédélique/garage, le quatuor propose un disque dont
l'horloge biologique serait bloquée en 1967 (malgré des paroles
évoquant parfois les téléphones portables) quelque part entre les
Sonics et le 13th floor elevator. Le groupe excelle dans des durées
assez courtes (environ trois minutes) les guitares en avant dans une
ambiance un peu bricolo ; plus d'une fois l'album donne
l'impression d'avoir été enregistré dans une cave avec peu de
moyens. Les amateurs de gros son et de productions léchées en
seront pour leurs frais, cela contribue à rendre la chose
sympathique. Parmi les réussites citons la grondante « Funny »,
le western « I don't wanna go home », la menacante « Dog
Year » ou les bluesy « Boys in the wood » et « Do
the vibrate » (qui rappelle un peu le thème de Peter Gunn). Si
on ne s'ennuie pas vraiment, à la longue, le disque sonne comme une
redite, moins réussie cependant, d'« Arabia Mountain »
(leur album précédent). Un album honorable, mais en demi-teinte,
doublé de cette incapacité récurrente à défendre ses chanson en
concert (ce groupe est calamiteux sur scène) : Les Black Lips
seraient-ils rentrés dans une immense zone grise ?
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