Personnage mystérieux s'il en est, dont on ne sait finalement peu de choses, si ce n'est qu'il est Californien et aurait vécu un temps dans la rue, Cass McCombs n'en poursuit pas moins une carrière remarquable depuis une dizaine d'années. Fin 2013 est sorti, en toute discrétion, « Big Wheel and others », le septième album de McCombs. Disque du genre monumental, le double album contient 22 titres entrecoupés par trois interviews avec Sean, un petit garçon de quatre ans. D'emblée, « Big Wheel and others » se classe dans la catégorie des disques de songwriter et le résultat n'est pas sans rappeler le regretté Jason Molina. Au delà de la musique, l'album est une exploration des musiques étasuniennes et, par delà, de la beauté de l'Amérique. Le périple s'ouvre avec « Big Wheel », un morceau rock, emmené par un riff de guitare puissant (dans le genre « Satan is my toy » vaut également son pesant de décibels). Et ce n'est qu'un début, « Angel Blood » le voit flirter avec des influences country/folk alors que « The burning of the temple, 2012 » est un blues noctambule parsemé d'influences jazzy par le biais d'un saxophone d'inspiration free. Jouant sur la longueur, McCombs délivre quelques morceaux assez sombres, les sept minutes baroques de « Everything has to be just so » ou « Joe Murder » modèle de ballade meurtrière servie par la voix en demi teinte de McCombs, grave mais mélodique. Parmi les grandes réussites de l'album citons la fabuleuse ballade « Home on the Range », d'une évidence mélodique rare ou la délicatesse folk de « Dealing » que l'on jurerait échappée du Laurel Canyon des seventies. Plus anecdotique, l'instrumental pop/jazzy « It means a lot to know that you care » n'en est pas moins appréciable. Mention spéciale également à « Brighter ! » enregistré avec la complicité de l'actrice/égérie des seventies Karen Black (« Five easy pieces », « Nashville »), décédée depuis. Bien évidemment, il est délicat de maintenir un niveau de qualité égal sur la durée d'une heure vingt, et le disque comprend quelques temps faibles. Concentré sur une durée plus courte, McCombs aurait certainement accouché d'un chef d’œuvre en bonne et due forme. En attendant contentons-nous de ce double disque, œuvre de l'un des meilleurs songwriters américains actuellement en activité...
mercredi 13 août 2014
Cass McCombs : « Big Wheel and others »
Personnage mystérieux s'il en est, dont on ne sait finalement peu de choses, si ce n'est qu'il est Californien et aurait vécu un temps dans la rue, Cass McCombs n'en poursuit pas moins une carrière remarquable depuis une dizaine d'années. Fin 2013 est sorti, en toute discrétion, « Big Wheel and others », le septième album de McCombs. Disque du genre monumental, le double album contient 22 titres entrecoupés par trois interviews avec Sean, un petit garçon de quatre ans. D'emblée, « Big Wheel and others » se classe dans la catégorie des disques de songwriter et le résultat n'est pas sans rappeler le regretté Jason Molina. Au delà de la musique, l'album est une exploration des musiques étasuniennes et, par delà, de la beauté de l'Amérique. Le périple s'ouvre avec « Big Wheel », un morceau rock, emmené par un riff de guitare puissant (dans le genre « Satan is my toy » vaut également son pesant de décibels). Et ce n'est qu'un début, « Angel Blood » le voit flirter avec des influences country/folk alors que « The burning of the temple, 2012 » est un blues noctambule parsemé d'influences jazzy par le biais d'un saxophone d'inspiration free. Jouant sur la longueur, McCombs délivre quelques morceaux assez sombres, les sept minutes baroques de « Everything has to be just so » ou « Joe Murder » modèle de ballade meurtrière servie par la voix en demi teinte de McCombs, grave mais mélodique. Parmi les grandes réussites de l'album citons la fabuleuse ballade « Home on the Range », d'une évidence mélodique rare ou la délicatesse folk de « Dealing » que l'on jurerait échappée du Laurel Canyon des seventies. Plus anecdotique, l'instrumental pop/jazzy « It means a lot to know that you care » n'en est pas moins appréciable. Mention spéciale également à « Brighter ! » enregistré avec la complicité de l'actrice/égérie des seventies Karen Black (« Five easy pieces », « Nashville »), décédée depuis. Bien évidemment, il est délicat de maintenir un niveau de qualité égal sur la durée d'une heure vingt, et le disque comprend quelques temps faibles. Concentré sur une durée plus courte, McCombs aurait certainement accouché d'un chef d’œuvre en bonne et due forme. En attendant contentons-nous de ce double disque, œuvre de l'un des meilleurs songwriters américains actuellement en activité...
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire