Ce nouveau disque
voit le pianiste élargir considérablement sa palette accueillant
dans sa formation clarinette, saxophone et percussions. L'album
embarque ainsi l'auditeur dans un grand voyage initiatique évoquant
à la fois les sonorités klezmer (la clarinette) et la chaleur
latine (les percussions) faisant le grand écart constant entre joie
et mélancolie. Tout ici part de la pulsation rythmique (« Que
tal », « Django »). En effet, l'album est
caractérisé par sa finesse rythmique obtenue avec force et moult
percussions et l'association harmonieuse de ces dernières avec la
batterie (le très côté batteur Donald Kontomanou et le
percussionniste Cubain Inor Sotolongo sont de la partie), le tout
redonnant toutes ses lettres de noblesse au swing et au silence. Un
swing élégant, qui voyage embarquant l'auditeur vers les Caraïbes
ou la Nouvelle-Orléans, autant d'endroits où le jazz se vit avant
tout comme une fête, en concert. Une parade contre la morosité
actuelle.
Article paru à l'origine dans Longueur d'Ondes
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