Repéré
par une série de maxis ravageurs, dans un genre power pop descendant
d'une lignée Pixies/Weezer, ce trio devenu entre-temps un projet
solo, met la pédale douce sur les décibels sur son premier album.
L'électricité, qui était jusqu'ici la marque de fabrique du
groupe, est désormais canalisée, mise au profit de compositions pop
mettant les mélodies en valeur, et utilisée toujours à bon
escient. L'écoute de l'album s'apparente ainsi à un tour de grand
huit où les chansons font le grand écart entre passages calmes et
apaisés et brusques montées d'adrénaline. La retenue devient ainsi
une composante fondamentale de la musique finalement aussi importante
que le lâcher de décibels. Avec cet album remarquablement produit
et soigné jusque dans les moindres détails, le groupe s'ouvre ainsi
à de nouveaux horizons. A défaut de découvrir les joies de la
maternité, Julien Gaulier, la tête pensante de l'affaire, accouche
ainsi d'un album de haute tenue.
Article paru à l'origine dans Longueur d'Ondes.
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