Dans le petit monde
baroque de Klô Pelgag, une douleur thoracique se fait étoile, les
âmes ont une chorégraphie et les étoiles un sexe. Ainsi,
l'auditeur n'a pas fini de se perdre en conjectures, essayant de
décoder le sens profond des paroles auxquelles, avouons-le, on ne
comprend rien avant plusieurs écoutes. Et c'est là que réside le
sens profond de la démarche artistique de la chanteuse Québécoise,
plonger l'auditeur dans un monde parallèle où le baroque le dispute
au fantastique. Si la musique et la chanson doivent faire rêver,
alors, elles ont trouvé en Chloé (son véritable prénom) une
ambassadrice de premier plan. Force est de constater que, trois ans
après « L'alchimie des monstres », son disque inaugural,
la jeune artiste s'est donné les moyens d'assouvir ses ambitions
élevées. Mélancolie du piano (« Au bonheur d'Edelweiss »),
arrangements de cordes ou de vents puissants et majestueux, la
chanteuse se permet même un petit détour funky (« Les
instants d'équilibre ») et, chez elle, un simple ukulélé,
scie potentielle chez les autres, devient bouleversant (« Les
ferrofluides-fleurs »). Disque ambitieux, « l'étoile
thoracique », confirme la créativité débridée de la chanson
francophone chez nos cousins d'outre-Atlantique, créativité à
laquelle on peine à trouver un pendant ici-bas. Klô Pelgag
plane-t-elle plus haut que les autres ? Le résultat est un
album de haute tenue quoiqu'il en soit…
En concert à Paris
(Divan du monde) les 31 mai et 1er juin.
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