Depuis
25 ans, le rock s'est enfermé dans une boucle nostalgique, et les
formations « rappelant le rock des années 60 » ou
« sonnant à la manière de » se sont multipliées comme
des petits pains au cours des années. Julien Gasc et sa bande ont,
quant à eux, décidé d'inverser la problématique ne gardant des
sixties que l'essentiel, c'est à dire un souffle de créativité
débridée. Au-delà de toute considération stylistique, c'est une
autre façon d'envisager la musique et la notion de groupe. A bien
des égards, ce nouvel effort est étourdissant. Passant de l'ombre à
la lumière dans une sorte de mouvement perpétuel, faisant fi de
toute notion de genre, explorant des directions insoupçonnées, ce
nouvel album donne le tournis à l'auditeur, jusqu'à partir dans des
délires excédant les huit minutes, érigeant le rock progressif de
l'école de Canterbury et le free jazz en modèles. En mode ternaire
ou binaire, la liberté est bien le maître mot ici. Un grand
disque !
Article paru à l'origine dans Longueur d'Ondes
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