Deuxième effort
pour ce groupe au destin étonnant formé par deux français
(Jean-Marc Millière et Francis Girola) exilés en Ecosse. Alors que
les premiers accords de « Year Zero » transpercent les
enceintes, on pense avoir trouvé une autre marotte, un de ces
groupes que l'on affectionne, entre rock n'roll puissant, passages
psyché/prog et métal stoner baignant dans une délicieuse
atmosphère 70s (« Rocking machine », « Sahara »).
Ultra-efficace à défaut d'être fondamentalement original. Et puis,
rapidement le groupe nous désarçonne virant brusquement électro
façon Depeche Mode (« I lose control », "Defender") ou jouant une
note classique, piano et violons à l'appui (« Establishment of
time »). Non que cela soit mauvais, loin de là, mais
totalement inattendu. A tel point que l'on a du mal à croire que
l'album dans son ensemble soit l’œuvre d'un unique groupe. Ce qui,
d'une certaine manière, n'est pas tout à fait le cas puisque la
bagatelle de 27 musiciens invités ont épaulé le duo dans la
réalisation de cette œuvre au long cours (14 titres, 60 minutes) en
forme de réflexion sur le chaos du monde moderne. L'album n'étant
pas avare en bons moments (« Le fils de Lucifer », seul
titre en français d'inspiration punk) l'auditeur est donc invité à
sauter certaines plages (chacun fera son choix) pour écouter ses
morceaux préférés afin de réaliser son petit best-of personnel.
De haute tenue, d'une manière générale, mais un peu trop dilué.
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