Enregistré en 2006,
cet album voit enfin le jour avec cette édition vinyle. Et c'est un
petit événement tant les disques en solo de ce parolier, connu pour
ses collaborations avec Alain Chamfort et Lio (l'auteur de « Banana
Split », c'est lui!), sont rares. Cet effort est le fruit d'une
collaboration avec l'excellent combo garage Belge Phantom (déjà
auteur d'albums du même acabit avec Lio ou Marie France). Le
résultat est une petite merveille de rock garage, dominé par des
guitares arides mettant en valeur le timbre rocailleux, comme venu
d'outre-tombe, et la plume acerbe du chanteur (« J'ai fait
sauter le monde »). La face B évolue sur une note plus
acoustique et constitue une tentative, aussi méritoire que rare,
d'adaptation de la country à la langue de Molière (« C'est
toi », « John-Cloude », inénarrable biographie
chantée du moins inénarrable Jean-Claude Van Damme), totalement
raccord avec le look de cow-boy fréquemment adopté par le chanteur.
En rupture stylistique complète avec des années sous l'influence de
la « poésie noire », l'album rappelle les grandes heures
du rock français soit Jacques Dutronc, Gainsbourg fricotant avec
Bijou ou bien encore l'album « Rock under the bunker » du
même Gainsbourg (1975). Comme le chante Jacques en intro et en
conclusion de cet excellent album : « Il doit y avoir un
truc, c'est pas possible ! »
Ce post est une
version modifiée de la chronique parue à l'origine dans le magazine
Longueur d'Ondes
http://www.longueurdondes.com/2016/12/16/jacques-duvall/
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