Rien que des
voleurs. Ce n'est pas nous qui l'affirmons mais le groupe lui-même
qui a choisi ce drôle d'aveu en guise de patronyme. Nothing but
thieves, donc, un jeune quintet anglais qui sort ces jours-ci son
très copieux premier album (16 titres) aux emprunts divers. Ce qui
frappe en premier lieu chez Nothing but thieves c'est l'ambition dont
fait montre le quintet pour un premier disque, conçu tel un diamant
longuement poli. La production est claire et nette, les ambiances
variées. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il y a du monde qui
se bouscule au portillon et on pourrait citer les influences par
wagons entiers (Arcade Fire, Muse, Radiohead, Jeff Buckley et même
un soupçon de Led Zeppelin dans les guitares) mais à quoi bon...
La chose est à la fois complexe et épique. Les guitares partent
dans des envolées, savamment contrôlées, allant de l'agressivité
(« Painkiller ») aux digressions dark et planantes,
fouettées par une section rythmique précise (« Drawing
pins ») et même funky (« Ban all the music »). Et
puis il y a la voix pleine d'allant, revisitant des cimes autrefois
fréquentées par le regretté Jeff Buckley (« Lover please
stay », « Tempt you »). Les claviers enrobent le
tout et apportent une légère touche électro planante. Il n'y a pas
à dire, l'album séduit au fil de l'écoute et on en arrive à la
conclusion que le groupe a réussi ses débuts. On ne se plaint même
pas de sa longueur (16 titres rappelons-le) ! Et puis on se
rappelle qu'en leurs temps, Muse et Radiohead (deux influences
prégnantes en l'espèce) avaient été considérées comme des
révélations majeures avant de constituer de sévères déceptions.
On se gardera donc bien d'affirmer que l'avenir appartient à Nothing
but thieves. Espérons que, à la différence des deux aînés
précédemment cités, le groupe saura digérer la réussite de ce
premier effort pour mieux inventer l'avenir.
https://www.facebook.com/NothingButThieves/jeudi 26 novembre 2015
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