Après cinq albums
et plus de quinze ans de fidélité absolue à Mendelson, Pascal
Bouaziz se lance dans le premier projet parallèle de sa carrière
(ce qui ne signifie en rien la fin de Mendelson). Bruit Noir est né
de deux contraintes. Les textes ont été improvisé, face au micro,
par Bouaziz dans une sorte de poésie intime, instantanée, comme un
monologue. Concernant les musiques, Jean-Michel Pires, le batteur de
Mendelson à l'origine du projet, s'est imposé une contrainte :
n'utiliser que des percussions et des cuivres. D'où ce disque
étrange ne ressemblant à rien de vraiment connu. L'album commence
sur une note bizarrement malsaine : « Requiem » soit
le requiem de Pascal Bouaziz, écrit et récité par ses propres
soins (« c'était un requiem comme il les aimait avec beaucoup
de batterie »…) suggérant un suicide. Ambiance... Au fil de
l'écoute Bruit Noir s'impose comme une masse sonore sombre et
oppressante, plus vraiment des chansons, du bruit… Noir… (comme
quoi tout est dans le titre). Véritable brûlot, Bruit Noir s'impose
comme un exutoire pour Pascal Bouaziz qui n'a de cesse d'exprimer ses
sentiments ambivalents envers l'humanité, comme autant de vérités cruelles : « Tu veux
détester ton prochain, voyage avec easy jet » cf. « Low
Cost » ! Mais ce n'est rien à côté de la « Sécurité
sociale » : « C'est fait exprès si tout est
compliqué, c'est fait exprès si le questionnaire est
incompréhensible ». Au delà de la musique, le titre s'impose
comme une expérience sensorielle, la véritable mise en son du
cauchemar administratif. Kafkaïen. Seule « Joy Division »
dévoile un semblant de sentiment positif dévoilant un amour sincère
pour la musique des Mancuniens. L'album se termine sur une note émouvante avec "Adieu", évocation sensible de l'enfance qui se termine et qu'il faut quitter. Âmes sensibles, s'abstenir…
https://www.facebook.com/bruitnoirgroupe/
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