C’est devenu l’un des lieux communs du rock n’roll façon 21ème
siècle, la formule duo guitare/batterie a le vent en poupe depuis le succès
massif obtenu par les Black Keys et autres White Stripes. Reprenant la formule
à son compte, les français de Klink Clock (que l’on avait découvert sur la
scène de la chapelle des Recollets) sortent leur premier album. Dès la première
écoute, le disque confirme ce que l’on savait déjà, le talent est bien
l’ingrédient essentiel pour réussir un bon disque et ce en dépit d’une
apparente économie de moyen. Et de talent Klink Clock n’en manque pas.
Aurélien, la Gretsch en feu, n’a pas son pareil pour trouver le riff, le son de
guitare qui va vriller le cerveau de l’auditeur (« Mayhem »,
« Wake up »). Le truc évident, original, tout en rappelant des
centaines de précédents qui sont autant de raisons pour lesquelles on aime le
rock n’roll. Debout derrière sa « demi-batterie », Jennie soutient le
tout avec beaucoup d’aplomb, telle une nouvelle Maureen Tucker. Bien évidemment
de garage déglingué et de blues déchirés, il en est beaucoup question tout au
long de ces neuf plages, normal puisque nous sommes en compagnie de gens de
goût. Mais pas seulement. A deux, les Klink Clock révèlent une personnalité
musicale riche qui tend parfois vers le heavy-metal, lorsque Aurélien prend le
micro (« H »). Sur d’autres compositions, le groupe se rapproche des
punkettes / riot girls des années 1990 (« Princess ») avec en plus un
sens de l’ampleur et une science de l’arpège quasi-psychédélique
(« Siamois »). Et n’oublions pas de préciser non plus qu’ils assurent
en acoustique (« Coin Machine »). Au final un disque riche et varié,
qui contentera largement les amateurs de pur rock n’roll.
lundi 3 décembre 2012
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