lundi 3 décembre 2012

Klink Clock




C’est devenu l’un des lieux communs du rock n’roll façon 21ème siècle, la formule duo guitare/batterie a le vent en poupe depuis le succès massif obtenu par les Black Keys et autres White Stripes. Reprenant la formule à son compte, les français de Klink Clock (que l’on avait découvert sur la scène de la chapelle des Recollets) sortent leur premier album. Dès la première écoute, le disque confirme ce que l’on savait déjà, le talent est bien l’ingrédient essentiel pour réussir un bon disque et ce en dépit d’une apparente économie de moyen. Et de talent Klink Clock n’en manque pas. Aurélien, la Gretsch en feu, n’a pas son pareil pour trouver le riff, le son de guitare qui va vriller le cerveau de l’auditeur (« Mayhem », « Wake up »). Le truc évident, original, tout en rappelant des centaines de précédents qui sont autant de raisons pour lesquelles on aime le rock n’roll. Debout derrière sa « demi-batterie », Jennie soutient le tout avec beaucoup d’aplomb, telle une nouvelle Maureen Tucker. Bien évidemment de garage déglingué et de blues déchirés, il en est beaucoup question tout au long de ces neuf plages, normal puisque nous sommes en compagnie de gens de goût. Mais pas seulement. A deux, les Klink Clock révèlent une personnalité musicale riche qui tend parfois vers le heavy-metal, lorsque Aurélien prend le micro (« H »). Sur d’autres compositions, le groupe se rapproche des punkettes / riot girls des années 1990 (« Princess ») avec en plus un sens de l’ampleur et une science de l’arpège quasi-psychédélique (« Siamois »). Et n’oublions pas de préciser non plus qu’ils assurent en acoustique (« Coin Machine »). Au final un disque riche et varié, qui contentera largement les amateurs de pur rock n’roll.  

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