samedi 8 décembre 2012

Django Django, Le Trianon, 3 décembre 2012.




Découvert en live sur la scène de la plage durant les Eurockéennes de Belfort, c’est dans le sublime cadre du Trianon que l’on a retrouvé Django Django. Décidemment ce groupe, auteur d’un des albums les plus excitant de l’année, prend l’habitude de jouer dans des endroits plutôt classes. D’emblée la disposition scénique, plutôt complexe, du groupe interpelle. Des stores vénitiens, qui font office d’écrans de projection, en arrière plan, des lumières devant et derrière la scène et d’autres encore posées au sol. Il est rare de voir un groupe débutant, auteur d’un seul album, disposer de tels moyens. La marque du succès très probablement. L’impression première se confirme dès que raisonnent les premières notes d’intro : le show est étudié sous les moindres coutures, l’aspect visuel fait l’objet d’un soin très particulier. Le quatuor déboule dans des tenues coordonnées à l’image des groupes des sixties. Musicalement Django Django est adepte d’une démarche créative, plutôt que de vouloir à tout crin reproduire une époque et les sons du passé, le groupe préfère le mélange des genres et des époques. Django Django ou la rencontre du rockabilly (ma facette préférée personnellement) et de l’électro (claviers 80s garantis) avec un côté pop particulièrement marqué lorgnant sur le psychédélisme sixties et les Beach Boys (cf. les harmonies vocales). Sur scène Django Django est un groupe particulièrement rythmique, bien plus que sur disque. Les membres du groupes ont une attirance pour les percussions diverses et variées, improbables voire même un peu étranges, dont ils jouent parfois tous en même temps. Leurs compositions y gagnent en rythme et sont beaucoup plus dansantes en version live. Quoi qu’il en soit la formule plaît, la salle affiche complet. Maintenant qu’attendre d’eux ? Déjà qu’ils confirment le succès, tant artistique, critique que commercial, du premier album. Ensuite, Django Django est capable de tout. Un album électro comme un disque de rock organique, les deux facettes sont exploitées avec un égal bonheur sur scène. En résumé, le meilleur comme le pire. Un grand groupe ? Pas encore, pas tout a fait. Mais c’est en bonne voie…


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