Découvert en live sur la scène de la plage durant les
Eurockéennes de Belfort, c’est dans le sublime cadre du Trianon que l’on a
retrouvé Django Django. Décidemment ce groupe, auteur d’un des albums les plus
excitant de l’année, prend l’habitude de jouer dans des endroits plutôt
classes. D’emblée la disposition scénique, plutôt complexe, du groupe
interpelle. Des stores vénitiens, qui font office d’écrans de projection, en
arrière plan, des lumières devant et derrière la scène et d’autres encore
posées au sol. Il est rare de voir un groupe débutant, auteur d’un seul album,
disposer de tels moyens. La marque du succès très probablement. L’impression
première se confirme dès que raisonnent les premières notes d’intro : le
show est étudié sous les moindres coutures, l’aspect visuel fait l’objet d’un
soin très particulier. Le quatuor déboule dans des tenues coordonnées à l’image
des groupes des sixties. Musicalement Django Django est adepte d’une démarche
créative, plutôt que de vouloir à tout crin reproduire une époque et les sons
du passé, le groupe préfère le mélange des genres et des époques. Django Django
ou la rencontre du rockabilly (ma facette préférée personnellement) et de
l’électro (claviers 80s garantis) avec un côté pop particulièrement marqué lorgnant
sur le psychédélisme sixties et les Beach Boys (cf. les harmonies vocales). Sur
scène Django Django est un groupe particulièrement rythmique, bien plus que sur
disque. Les membres du groupes ont une attirance pour les percussions diverses
et variées, improbables voire même un peu étranges, dont ils jouent parfois
tous en même temps. Leurs compositions y gagnent en rythme et sont beaucoup
plus dansantes en version live. Quoi qu’il en soit la formule plaît, la salle
affiche complet. Maintenant qu’attendre d’eux ? Déjà qu’ils confirment le
succès, tant artistique, critique que commercial, du premier album. Ensuite,
Django Django est capable de tout. Un album électro comme un disque de rock
organique, les deux facettes sont exploitées avec un égal bonheur sur scène. En
résumé, le meilleur comme le pire. Un grand groupe ? Pas encore, pas tout a
fait. Mais c’est en bonne voie…
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