Cela commence par une nappe, une sorte de strate sonore. En
écoutant « Onlooker », le premier album « physique » du duo
AVGVST, l’auditeur plonge la tête première dans un tunnel dont il ressortira
une quarantaine de minutes plus tard, forcément un peu différent. Si il y a des
groupes qui répètent à l’envie les formules du passé et d’autres qui érigent la
créativité en vertu première, alors AVGVST fait obligatoirement partie de la
seconde catégorie. AVGVST c’est Aurélie (basse et claviers) et Aurélien
(guitares et claviers) et on imagine facilement le duo enfermé dans un studio
de longues heures tripotant convulsivement instruments et boutons afin de
trouver la formule parfaite. Celle qui ferait le lien entre abstractions
électro et chansons pop. Entre instruments organiques et traitement
électronique sonore. Entre chansons et instrumentaux. Dans ses meilleurs
moments « Onlooker » n’est pas sans rappeler des musiques plutôt
sombres, on pense aux Cure, époque « Pornography », sur le superbe
morceau titre « Onlooker », à My Bloody Valentine et plus
généralement à ces groupes qui emballent l’auditeur dans un tourbillon sonore
basé sur la répétition de motifs sonores entêtants. Certes, on peut reprocher à
AVGVST, un manque général de simplicité (toutes les guitares et les voix sont
« ultra traitées »), une démarche qui privilégie, volontairement ou
non, l’électro et qui pourra désarçonner le fan de rock ou même la longueur des
morceaux (généralement sept minutes). De fait, « Onlooker » est un album
rare, dont la beauté ne s’offre qu’à celui qui est prêt à l’accueillir, et qui
révèle ses trésors à force d’écoutes tant les recoins à explorer sont nombreux.
En résumé, c’est un disque qu’il faut ECOUTER.
samedi 29 décembre 2012
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