lundi 1 octobre 2012

Zero Zero : « Mayday »




Sur le dernier album des Love Me Nots, « The Demon and The Devotee », sorti en 2011, un titre nous avait particulièrement étonné. Situé en troisième position sur le cd, « Demons » prenait le contre-pied de tout ce qui avait fait la réputation des Love Me Nots, jouant sur un registre plus new wave, le groupe révélait alors des sources d’inspirations inattendues allant bien au-delà du garage rock des années 60. Plutôt que de semer le doute et la confusion chez leurs fans, le duo Nicole Laurenne et Michael Johnny Walker a préféré lancer un tout nouveau groupe, Zero Zero dont le premier album, intitulé « Mayday » est un peu la suite de ce qui avait été esquissé sur « Demons ». Ce nouveau projet s’articule autour de la cheville ouvrière des Love Me Nots : la guitare de Michael Johnny Walker et la chanteuse Nicole Laurenne qui a troqué pour l’occasion ses orgues vintages, vox et farfisa, pour des synthés. Que ceux qui attrapent une crise d’urticaire à la simple évocation des années 1980 se rassurent, le duo n’a pas tourné le dos, loin s’en faut au rock échevelé qui a fait sa réputation. A ce titre, des chansons comme « Tear it up » ou « The Pink ones » n’auraient pas dépareillées sur un album des Love Me Nots. Alors Love me nots / Zero Zero même combat ? Pas tout a fait. Mais les points communs sont suffisamment nombreux pour que les fans d’un groupe se retrouvent dans l’autre. Certes, le contexte est différent, plus pop (« Go » ; « Two Wrongs »), des synthés tout droit sortis des 1980s et des boîtes à rythmes font leur apparition sur certains titres, la voix de Nicole semble aussi différente, plus modifiée ou moins naturelle qu’à l’accoutumée. Mais l’exigence en matière de composition reste la même, « I’ll wait », une des grandes réussites de l’album à tout du tube potentiel. Le rock n’roll est tellement ancré dans les gênes du duo qu’il est totalement impossible pour eux de s’en éloigner tout à fait. Quoi qu’il fasse, le rock est toujours là tapi dans l’ombre, prêt à rugir. Idem pour le groove et le swing qui a fait la réputation des Love Me Nots. Il n’y a dès lors aucune raison pour ne pas suivre le duo dans cette nouvelle aventure. D’autant qu’il a accouché, une fois de plus, d’un excellent disque.
Sortie le 5 octobre.

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